Les vainqueurs des Jeux Olympiques de l’Antiquité avaient pour récompense une branche d’olivier, une jarre d’huile d’olive et une couronne de laurier. Homère décrit le bois d’olivier avec lequel Ulysse taille un pieu qu’il enfonce dans l’œil du cyclope puis poursuit son récit en montrant Pénélope attendant son mari dans un lit fait d’olivier. Avec le temps, les récits, les mythes, il devient la représentation de toutes sortes de vertus et de qualités : la sagesse, l’espérance, la fidélité, la longévité, la force, la victoire, la gloire. La Bible va également reprendre la symbolique de la paix. La colombe de Noé porte un rameau d’olivier, image du pardon des dieux et de la paix. Jésus a choisi le mont des oliviers pour sa méditation, la nuit précédant son arrestation. Et apparaissent alors les symboles du sacrifice puis de la réconciliation, de la bénédiction. Le Coran mentionne que l’olivier et le figuier sont des arbres bénis et sacrés qui symbolisent l’universalité de l’homme et le paradis. Au Japon c’est l’arbre associé à la victoire morale, à l’amabilité, à la sagesse et à la réussite. L’ONU a retenu pour son drapeau une représentation du monde entourée par des rameaux d’olivier, espérance de paix. Les habits des académiciens comportent des décorations représentant des rameaux d’olivier, symboles d’immortalité, de continuité, de longévité. Enfin considérant tout ce qui vient d’être dit, rares sont les plantes qui ont fait l’objet d’autant d’images vertueuses et qualitatives et l’on comprend aisément que nombre de parents aient choisi d’appeler leur enfant «Olivier».
De fait, les symboles de paix, de prospérité, de richesse furent associés à cet arbre.
Texte de JP Gandelin
photo GANDELIN PASSIONS